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IGARASHI

Une des plus vieilles famille de laqueur de Kyoto  fondée par Shinsaï (1434-1490) qui travaillait pour les Ashikaga, il fut si célèbre à l'époque Muromachi pour avoir perfectionné le takamakie qu'au fil des ans les membres de cette prestigieuse famille furent invité par plusieurs Daimyo pour former les meilleurs artisans. Mais ce n'est pas une famille dont on trouve fréquemment la signature.  Le premier Doho mort en 1678 alla à Kanazawa travailler pour le Daimyo Maeda de Kaga et ses sucésseurs aussi qui gardèrent le nom de Doho si bien qu'il est très difficile de les différencier. On trouve des inro visiblement 18ème signé Shuho mais ses date ne sont pas connues.

 

KOAMI

La plus ancienne et la plus prestigieuse famille de laqueur est incontestablement celle des Kōami, qui remonte au 14ème siècle. Elle travailla pour la cour et pour le Shōgun. Kōami Michinaga (1410-1478) semble avoir créé un nouveau style en utilisant les oeuvres de peintres renommés, si on en croit le "Kōami ke Densho". C'est en 1683 que Kōami Nagafusa (1628-1683) quitta Kyōto pour s'installer à Edo, avec quelques uns de ses élèves, sur ordre des Togugawa. Dans un livre j'en avais fait l'arbre généalogique mais avec une mauvaise lecture des caractères pour plusieurs noms (il y a toujours deux façons de lire les Kanji). Leurs oeuvres sont si variées qu’il est difficile d’en trouver une représentative et elles ne sont venues en Europe qu'en petit nombre. On en trouve signé  (Chōgen 1572-1607), mais ce n'est visiblement pas le travail du 2ème  fils de Kōami Chōsei (1529-1603) car ces inrō ont sans nul doute été fait deux cents ans plus tard avec de magnifiques décors en somptueux togidashi toujours  de grande qualité mais avec des couleurs  rarement utilisées, probablement signé en hommage à cet artiste.

 

MOEI

Il y a eu deux artistes ayant utilisé ce nom : Nakaōji Moeï né en Kansei 10 dont la signature est suivie d’un cachet en laque rouge se lisant Tomi , et son jeune frère Jirobei qui fit suivre sa signature du cachet Moeï. Tous deux étaient des spécialistes du Togidashi. Nakaōji Moei était un excellent laqueur qui avait pris l’habitude de travailler la nuit ;. Il tomba malade en Tempo 1 et mourrut à l’âge de 33 ans si bien que ses oeuvres sont relativement rares. Il fit des inro de très bonne qualité et travailla même pour l’Empereur. A sa mort c’est son jeune frère Jirobei qui lui succéda utilisant le même nom mais avec un kanji différent et un sceau se lisant Moei. Ce dernier travailla sporadiquement et ses oeuvres sont plus inégale que celle de son frère. Nakaoji utilisait dit-on des shita-e de peintre Shijō et affectionnait particulièrement les décors d’oiseaux  avec un fond en ro-iro agrémenté de Kimpun décoré d’un vol d’oies (gan) se posant sur un lac.  Ces oiseaux sont censés être intelligents et très fidèles, ils sont un symbole d’amour, apportant fidélité, bonheur et harmonie dans un ménage. C’est également un symbole de fertilité renforcé par son contact avec l’eau et les roseaux qui furent les premières plantes à pousser après le chaos dans la mythologie. Les pontets (Ji) soutenant les cordes des instruments de musique ont la forme stylisée de ces oiseaux et sont un symbole d’harmonie.

 

TATSUKE

La famille des Tatsuke remonte au 17ème siècle. Le premier se nommait Takatada et ses descendants pour la plupart gardèrent ‘Taka’ dans leur nom, il s’installa à Edo alors que son jeune frère Eïsuke s’installait à Kyōto. Ils utilisèrent des incrustations d’aogaï et de raden ainsi que l'hirame, ils ont un style très reconnaissable. Ils dépeignent à merveille les scènes d’orage. Ils firent aussi des inrō jour et nuit, ce qui est assez rare.  A quelques années d’intervalle,  Toshimitsu produisait un remarquable inrō de ce type à décor de guêpes dont les ailes ne sont pas en togidashi, ce qui donne un aspect plus naturel à leur vol, les veines des ailes sont en rouge plus sombre que le reste et furent peintes en cour de séchage, si bien que la laque fut absorbée par celle de l’aile sans créer de relief. C'est à ma connaissance le seul cas de togidashi utilisant ce procédé. Un tour de force digne d’un grand artiste, ce qui en fait l’un des plus intéressants inrō de l’ex coll. Bushell( adjugé le 18 juin 1997 £32.000.

Tatsuke Takamasu travailla à la fin du 18ème et se spécialisa dans le togidashi multicolore ; il fit aussi des netsuke et des peignes. Le problème pour l’artiste était de rendre le mouvement de retour des fantômes parmi nous, aussi les peintres avaient créé une technique de trucage en trompe-l’œil de façon que le personnage sorte ou plutôt dépasse de l’encadrement donnant l’impression qu’il va s’animer et sortir de la peinture marquant la frontière fragile qui sépare le monde réel de l’imaginaire.

 

KOMA

Les Koma sont considérés comme la plus prestigieuse famille de laqueurs, ayant été les maîtres d’artistes devenus fort célèbres dont le fameux Zeshin.  Le premier Kyūi, travaillait pour Iemitsu, et il est mort en 1663, mais une confusion est née du fait que les suivants ont souvent signé Kyūhaku du nom de son fils mort en 1723 休伯安明. Le choix des décors et des procédés prouvent que les oeuvres sont de plusieurs artistes, mais il est difficile de leur attribuer la paternité de ces inrō au thèmes décoratifs divers : fleurs, animaux ou sujets légendaires et aux fonds tout aussi variés : obikirame, yasuriko ou fundame. Il y eut même plusieurs Kansaï, le premier, élève de Koryū, mourut en 1792, son fils (1766-1835), qui fut le maître du génial Zeshin, fut le meilleurs et il y en eut un troisième qui commença à travailler en 1824 lorsque le second se fit moine. Pour les reconnaître il est particulièrement intéressant de trouver l’origine des décors.

Jahss écrivait que les inrō des Koma étaient larges et plats. Ed.Wrangham fait remarquer, à juste titre, que l’on trouve de nombreux inrō rectangulaires et en longueur, dont certains sont épais, portant la signature Kyūhaku et Koryū. L’affirmation de Jahss est d’autant plus étonnante qu’il avait dans sa collection un fabuleux inrō, tout en hauteur, à cinq cases en laque argent togidashi, décoré d’un corbeau en sumi-e sur une branche d’érable en grande partie dénudée.

Il est difficile de différencier le travail du père, qui avait été adopté par Koma Koryū, de celui du fils qui fut le maître du génial Zeshin. Tous deux furent très célèbres pour leurs inrō en sumi-e togidashi, leurs signatures sont très similaires avec une légère différence dans le caractère Kan où il manque le sixième trait, de même que dans le Han (Kao) qui, chez le fils, a une boucle. 

 

Les Coréens étaient autorisés à faire du commerce avec le Japon par l’île de Tsushima au large de Kita Kyūshū et pendant l’époque Edo il y eut une vingtaine d’ambassades qui se rendirent au château du Shōgun, se déplaçant avec 500 personnes. C’était un spectacle que nul ne manquait. Il y eut des acrobates originaires de Chōsen (la partie de la Corée qui est la plus près du Japon) qui vinrent donner des représentations devant le Shōgun avec l’ambassade de 1748, qui développa un engouement pour tout ce qui était coréen, à tel point que chaque année lors du festival de Sano des Japonais se déguisaient en Coréens. C’est probablement à cette époque que cet inrō a été fait car au début du 19ème siècle cet engouement avait disparu et la dernière ambassade s’arrêta à Tsushima en 1811. Après il faut attendre 1871 pour voir une troupe équestre étrangère se produire et c’est la troupe d’un français : Dusoulier qui planta ses tréteaux dans le jardin du temple d’Asakusa, et que Hiroshige 3 (1843-1894) a immortalisé sur une estampe où l’on voit une femme debout sur deux chevaux et un homme faisant l’arbre droit sur une main, sur le dos d’un cheval parmi d’autres acrobates.

 

TOYO  

Parmi les excellents artistes de cette époque certains avaient du caractère et une haute opinion de leur art : Iizuka Tōyō travaillait dans la deuxième moitié du 18ème siècle pour le seigneur Hachizuka Shigeyoshi (1738-1801) dixième Daïmyō de d’Awa de l’île de Shikoku. Celui-ci lui ayant demandé un décor de laque pour ses geta, il refusa ; au lieu d’être sévèrement puni, il obtint le statut de samuraï. Il fut probablement l'élève de Terada Yamada Jokasaï qui travaillait en 1683 avec Kōami Nagafusa pour le Shogun et qui habitait Minami nushi chō à Edo à moins qu'il ne fut l'élève du second Jokasaï né en 1680. Il résida et travailla à Edo puis mourut en 1790. On connaît des inrō qu’il signa à l’âge de 66 ans.

 Il fut décrété que les inrō destinés au clan seraient signé Kanshōsaï et tous ses descendants signèrent comme lui, mais ils utilisèrent divers kao. D'autre part on note une très nette différence dans le caractère ‘Kan’ qui est plus étroit, ou plus ramassé, comme pour le deuxième Tōyō dont le kakihan ressemble à une tête de shadock avec un grand nez et une paire de lunette. Cet artiste au début signa Tōshi 桃枝 puis il changea le deuxième Kanji de son nom 桃子 en gardant la même prononciation. Ce n'est qu'en 1790 qu'il signa Tōyō.

Le deuxième Tōyō fut le premier à venir à Tokushima dans l'île de Shikoku, il habita Tomida. Il mourut en 1803 et fut enterré au temple de Kannon, au pied de la montagne Bizan. Au cours de sa vie il rencontra un peintre d’Edo du nom de Susuki Fuyō (1744-1816) qui fit un séjours de Huit mois à Tokushima en Kanseï 8 (1796). Ce peintre devint son ami et fit pour lui un certain nombre de Shita-e. On trouve son nom sur des récipients servant à laver les sakasuki, ce qui permet d’avoir une certitude pour le  Kao du deuxième Tōyō. Celui du troisième, qui mourut en 1864, est plus discuté car certains l’attribuent au deuxième. Quant au quatrième il est né en 1838  et le cinquième fut Hideaki (1849-1877).

 

KAJIKAWA

Les membres de cette famille ont trop souvent signé leur production du simple nom patronymique si bien qu'il est très difficile de les différencier. On a négligé de répertorier le cachet qui accompagne leur signature et qui eût permis l’identification de quelques uns de ces artisans en dehors des caractères propres à leur style. Les Kajikawa ont signé un nombre considérable d’objets, du peigne aux écritoires en passant par les coupes à sake. C’est la signature que les collectionneurs rencontreront le plus souvent sur un inrō, elle est généralement suivie d’un sceau rouge en forme de vase dans lequel on trouve un caractère chinois pour « prospérité ». Bien que le Sōken-Kishō donne Kyūjirō comme le meilleur laqueur de son temps, pour ma part je considère que cette famille, dont la production fut considérable, a réalisé des inrō, dans l’ensemble assez quelconques, à quelques exceptions près. Leurs inro sont souvent en hauteur et bombés avec des himotoshi externes

Bunryusaï était artisan officiel pour le Shogun puisqu'il fait précéder son nom de "Kankō", mais il a un autre Kao.ses peintures à l'encre de Chine se caractérisent par un dépouillement et une pureté intimiste. Il reçu le titre de Hoin ce qu prouve l'estime dans lequel on le tenait et sa renommée continua jusqu'au 19ème siècle. Ses peintures ont été adaptées sur des inro par plusieurs famille de laqueurs comme les Koami et les Koma.

 Certains sont l'oeuvre de grands maîtres, alors que les nombreux inrō portant cette signature ne sont que de l’atelier au demeurant très prolifique et sans grand intérêt avec une prépondérance pour les décors en reliefs et les paysages. Ils ont même travaillé en collaboration avec Shibayama et certains ciseleurs qui fabriquaient autrefois des montures de sabres. Il est impossible de différentier ces artistes car il faudrait pouvoir recenser tous les sceaux, dont la majorité ont une forme de vase, et les étudier.  Un grand nombre de décors de ces inrō ont étaient copiés dans des livres comme le Morokoshi Kinmozui    

           

SHIOMI MASANARI

Ils signèrent avec un cachet sigilaire et furent les spécialistes du Togidashi comme les Shunsho auxquels leurs oeuvres s'apparentent. Masanari, le fondateur de cet atelier à Kyoto aurait appris son art de Yamamoto Shunsho ( (1610-1682). C'est un remarquable animalier qui donne même à ses insectes une intensité de vie, une justesse des attitudes extraordinaires. Il avait un goût inné de la perfection. Il avait le sentiment de la nature et possédait le don de l'exprimer et savait renforcer l'impression qui doit se dégager d'un paysage.

Tout en ayant moins d’originalité que ses contemporains Kōrin et Ritsuō, il utilisa une technique toute différente exclusivement à base de laque. Il donnera au 18ème siècle, sa délicatesse et son raffinement par les demi teintes et les patients polissages du togidashi. Il fut un peintre naturaliste, remarquable animalier, qui, en de délicates touches d’or et d’argent brosse son sujet sur des fonds ro-iro. Son fils et ses descendants reprirent ses décors sans l'égaler. intervertissant la couleur des fonds et souvent on peut suivre les évolutions successives des motifs comme les rats, les chevaux ou les 7 sages dans la forêt de bambous. Après l'incendie de son atelier ils allèrent s'installer à Edo en 1788. Ils signèrent en général en forme de cachet rouge sur le bord du passage de la corde. Les signatures étant très similaire  il est difficile de différentier les divers artistes, leur production étant de qualité variable, les couches de laque étant plus ou moins importantes suivant l’époque de fabrication. La façon dont la lumière joue dans la laque éclaire tout de suite sur l’intérêt de la pièce et désigne celle faites pour l’exportation à l’époque Meïji..

 On trouve de véritables merveilles d’une réalisation difficile, qui laisse pantois le dessin est d’une légèreté et d’une sûreté admirables et il s’en dégage un charme exquis.Mais il existe une multitude d’inrō, aux sujets récurrents comme l’enfant dormant près d’un bœuf, de qualité très diverses, qui dénotent d’une fabrication plus ou moins rapide,

La difficile technique du yamimaki-e que les Japonais appellent aussi kuro maki-e, agrémenté d’une légère et savante teinte brune pour permettre de distinguer le décor du fond. Ce type d’inrō n’est pas typique des Shiomi Masanari mais montre ce qu’un grand artiste est capable de faire ; il est signé Masanobu (1647-1722) qui est le Gō de Shiomi Masanari, un brillant artiste qui fut un élève des Koma et s’installa à Kyōto avant que ses successeurs utilisant la même signature aillent à Edo. Shiomi Masanari qui fonda cette lignée de grands maîtres du togidashi fut l’élève de Shunshō.

 

SHUNSHO

Les Shunsho se différentient des Shiomi surtout par le choix des motifs car ils ont un goût marqué pour les scènes de genre et les légendes. Shunshō (1610-1682), fils de Yamamoto Toshimasa, vécut d’abord à Edo avant d’aller s’installer à Kyōto. Il avait appris les classiques chinois d’un savant confucéen et était célèbre pour ses waka. Il reçut le titre d’Hokkyō et fut très renommé pour son togidashi. Ce nom est assez fréquent sur ce genre d’inrō, car il eut 11 successeurs. Après un voyage qu'il fit à Hida le 18 octobre 1651 il travailla comme laqueur pour Kanamori Daïmyō de Takayama. Les relations et voyages entre Kyōto et Hida semblent avoir été fréquents, si on en croit un récit de voyage effectué entre le 7 Août et septembre 1667. Le deuxième Shunshō (1641-1707) s’appelait Kagemasa nom qui figure sur son sceau. En 1687 il réalisa le mobilier pour l’accession au trône de l’Empereur Higashiyama alors âgé de 12 ans. Les signatures de ces deux artistes sont apposées sur des inrō dont les formes ne sont apparues que plus tardivement ce qui nous laisse dubitatifs quant à l’authenticité et il y a de grandes chances qu'elles furent apposées par un artiste de Meiji pour leur rendre hommage. Les autres sont plus crédibles.

Le troisième fut son frère Masayuki (1646-1740) et le quatrième Harutsugu (1703-1770) dont on a un bel exemple de sa virtuosité avec l'inrō à décor de Tengu. Le cinquième Masayoshi (1734-1803) quitta Kyōto après la destruction de sa maison par l’incendie de Tenmei et alla s’installer à Nagoya, dans la famille Hattori, qui était un célèbre artisan de tissus dont il avait épousé la filleet travailla pour les Tokugawa de Nagoya

 Son successeur Masayuki (1774-1831) travailla pour le Shōgun et pour le seigneur d’Owari jusqu'en 1825 date à laquelle il se fit moine. Il fut renommé pour ses inrō en togidashi dont les décors étaient copiés d’estampes de Eishi et de Outamaro. Alors que Masanori, le septième (1806-1872) rentré en religion sous le nom de Bukosaï ne semble avoir fait que de la vaisselle, c'est son successeur qui utilisa la signature des premiers Shunshō.

 

SOMADA

Ce nom de famille est devenu un terme générique pour le type de laque qu'ils créèrent car peu de ces laques sont signées. leur atelier fondé au XVIIIème siècle doit sa célébrité à ses décors en très fines incrustations de nacre de type aogaï de la plus belle irisation, combinées avec du kirikane sur fond de laque noire. Le fondateur est Kiyosuke qui travailla pour les Maeda Daimiyo de Kaga.

 Somada Kiyosuke (actif de 1716-1736) s’installa à Nagasaki et y apprit la technique chinoise de l'époque Ming d’incrustation de nacre venant de l’intérieur de l’Haliotis appelée aogaï (Ao=bleu-vert et Kaï=coquillage) et du yakogaï. Il décora la totalité de ses oeuvres avec des morceaux de nacre minuscules découpés suivant le motif et collés sur un lit de riche laque noire. Parfois il combina cette technique avec l’incrustation de feuille d’or, à la façon du togidashi pour réaliser ses motifs décoratifs (personnages, fleurs, animaux) et il utilisa aussi l'hiramaki-e pour agrémenter le tableau. 

Au début du XIX ème siècle, une variante de style fut créée par l'un de ses successeurs Somada Gempo,  qui combina des mosaïques de petits carrés de nacre bleutée avec des petits triangles d’or ou d’argent pour remplir un fond de laque noire avec des formes géométriques. Ces incrustations de très fines couches de nacre découpées et incrustées dans la laque ont tendance à sauter et ne sont pas réparables. Ce type d'inrō ne doit pas être confondu avec ceux fait à Ryūkyū dans une technique très similaire et fabriqués pour les Japonais, soit comme tribut, soit pour des cadeaux. Ils ont un décor plus chinoisant et n'utilisent pas l'hiramaki-e. Le fond est souvent recouvert d'une mosaïque de nacres iridescentes triangulaires comme sur cet exemple****, décor qui existe sur un Biwa datant du début du 17ème siècle. Les himotoshi sont aussi incrustés de façon à faire un cadre si bien que le décor se présente comme une peinture et un bon nombre sont des paysages avec des montagnes,des ponts, des cours d'eau et des barques.

 

Laques sculptées: Tsuishu et Tsuikoku

 

Un certain nombre d'artistes perfectionnèrent un genre de laque rouges sculptées dites laque de Pekin introduite de Chine à l'époque Kamakura. Les laqueurs qui brillèrent dans cette technique furent: Tsuishu Heijiro, Yoseï, Zokoku, Zonseï et Hokeï qui fut professeur à l'école des beaux art de Tokyo seul les pièces signées ont une grande valeur. Les laques rouges sont appelées Tsuishu et les noire Tsuikoku. La laque est étalée en couches successives séchées et poncée après une trentaine de couches et parfois le double, elle est sculptée. C'est au XIVème qu'un chinois vint à Kyoto et enseigna la technique et un atelier vit le jour à Murakami au nord de Kyoto, cette rgion depuis mille ans était célèbre pour sa production de laque.

Un artiste nomé Chuseï signa Zonseï nom donné par la technique chinoise. Du début de l'époque Edo jusqu'en 1844 les  pièces de cet atelier étaient renommées et c'est par hazard que Zokoku Tamakaji (1807-1869) découvrit cette technique et créa des pièces dans un style purement japonais. Il travailla pour le Daimyo Matsudaira de Sanuki qui lui donna le statut de samuraï et pour lequel il fit plus de 300 pièces. Ses successeurs à l'époque Meiji dont son jeune frère Kokusai Fujiwara  lança la production connue sous le nom de 'Sanuki Zonsei lacquer.

 

SHIBAYAMA

On ne saurait quitter le domaine de l’inrō sans évoquer la très célèbre famille Shibayama, dont le nom sert à qualifier toutes les incrustations de nacre, corail, ivoire teinté ou non et autres matériaux comme la laque tsuishu. Cette technique fut développée par un fermier vivant à Shibayama à la fin du 18èmesiècle. Souvent les inrō portent à la fois le nom du laqueur et un autre nom parmi la trentaine d’artistes ayant utilisé cette technique avec bonheur, ne laissant rien au hasard, avec un raccourci mathématique, toutes leurs incrustations sont d’une implacable justesse, si bien qu’il est pratiquement impossible de les restaurer de nos jours. On sent que l’artiste a le goût du rythme, Au milieu du 19ème il y eut un engouement pour les inro dont les visages très exprécifs et même les mains des personnages étaient en ivoire. C'est à la même époque que sur certains inro on voit apparaître des incrustations de personnages en métal ou en nacre. ainsi que des décorations de divers matériaux incrustés finement sculptés.

 

YOYUSAI: 1769-1845

né à Edo il s'appellait Kumejiro dans sa jeunesse il fut un vagabond jusqu'à ce qu'il rencontre à Shiba un laqueur du nom de Yusaï et devint son élève puis vers la trentaine travailla pour le Daimyo Doï de Koga,  puis en 1804 commence à travailler à la façon de Korin relançant le style Rimpa avec des shitae de Hoitsu. IL installa son atelier dans la nouvelle rue de Kanda geta et travailla pour divers Daimyo qui séjournaient au Yashiki. IL devint l'ami de Tani Bunsho qui fit son portrait quand à 49 ans il se rasa la tête ce qui fit qu'on l'appella le bonze de Kanda, il était grand et avait un caractère difficile mais il fut vite aussi célèbre que Koma Kansaï Il eut de nombreux élèves dont Nakayama Komin et Kogyoku qui travailla à fare des Korin pour l'exportation avec d'autres de ses élèves qui signèrent Yoyusaï sans son kakihan.

 

ZESHIN 

Nous fermerons le chapitre sur les familles de laqueurs par un illustre et génial artiste dont le talent eut une influence considérable sur l'art graphique du monde entier: Shibata Zeshin qui marqua son époque d'une l'empreint stylistique indéniable. Le grand-père de Zeshin (1807-1891) était un charpentier d’Echigo au 18ème siècle appelé Izumi Chōbeï qui vint travaillé à Asakusa à la fin de Meïwa. Son père sculpta des Ranma pour des temples et fut marié à Shibata Masu, fille unique d’un marchand de nécessaire de fumeur et d’objets en laque de Ryōgoku, il prit le nom Shibata pour qu’il ne soit pas perdu. Zeshin devint l’apprenti du deuxième Koma Kansaï (1766-1835) en 1817 qui, constatan que son élève est doué mais qu’il ne prépare pas bien ses décors, l’envoie étudier chez un peintre de l’école de Maruyama Ōkyo qui ensuite en 1830, l’enverra à Kyōto étudier le style Shijo qui se développa après la mort d’Okyo en 1795.

 Il prend le nom de Zeshin en 1832, de son premier maître il apprendra l’accentuation des contours. Lorsqu’il eut fini ses études, il avait acquis le goût du détail et la simplicité du trait dans la peinture de la nature. Kuniyoshi découvrant un éventail de Zeshin lui demande s’il veut travailler avec lui.

C’est en 1845 qu’on lui demande de refaire des vagues comme Seïgaï Kanshichi  et c’est en 1849 qu’il commence à faire des trompe-l’œil. En 1873 il sera invité à représenter le Japon à l’Exposition mondiale de Vienne. Dans ces années 70 il est à l’apogée de son art et transmet sa perception esthétique dans ses œuvres; il est alors très prolifique. Ceci pour résumer en quelques mots son parcours. 

 Dans les années 70 il créa des fonds originaux qui donnent une atmosphère toute particulière comme le fond vert olive très mûres ou de couleur chocolat au lait ou encore en laque argent rehaussé d'une touche bleu violacé très inhabituel encore un secret. C’est à la même époque qu’il fit un certain nombre de peintures semblables au décor d' inrō.

 Il a caché sa signature  parfois dans un fond en ishime argent dont la sous couche est en or

Grand admirateur de Ritsuō, Zeshin copia ses bâtons à encre de Chine dont les motifs figuraient sur des catalogues chinois  comme le Fang- shi mo-p’u de Fang Yulu paru entre 157O et 1619  c’est de cet ouvrage, la plus ancienne sources de motifs utilisé pour les laques, que fut tiré le décor de ces inrō ; ce type de décors a été repris au cours des siècles puisqu’on le retrouve dans des recueil de Shita –e au 19ème siècle. Cet artiste de génie fait preuve d’un raffinement extrême dans une absolue simplicité. 

 

RITSUÔ

L'un des artistes les plus complets qui a touché à toutes les branches de l'Art et a réussi tout ce à quoi il s'est essayé. Natif de Kwano dans la province de Ise en 1663 année du lapindont il utilisera le kanji pour signer Bôkanshi, Heisuke Ogawa adolescent  quitta ses parents et fit la connaissance de Basho, c'est alors qu'il prend le nom d'Haritsu, puis il fréquenta Hanabusa Itcho et devint un très bon dessinateur. Une de ses peintures au Musée de Hirozaki  fait penser à  Kaigetsudo elle est signée Bôkanshi Ritsuo Muchuan ga. Il entra ensuite au service de Nobuhisa, avec  un salaire de 30 Ryo, qui lui fit construire un atelier à Hirozaki dont il prit possession  le 13 Juillet 1723 il avait alors 61 ans et pas 50 comme il est écrit dans de nombreux livres. Dix ans plus tard il lui versait un salaire de 100 Ryo. En 1731 il signait Sôu mais en 1733 il signait Ritsuo avec un sceau en céramique verte il utilisa ce sceau pendant près de 15 ans puis beige et ocre à la fin de sa vie. Il fit de nombreux voyage entre Edo et  Hirozaki ce qui prennait au minimum cinq jours et parfois plus d'une semaine s'il accompagnait son seigneur qui devait aller résider à Edo (Sankin kotaï) car la troupe ne faisait que 45 à 50 km par jour. Ces voyages incessants expliquent pourquoi il fit ce manju décoré d'un sauf-conduit appelé Ekirei ( rei = grelot)qui permettait d'obtenir un cheval à chaque Eki "relais de postes" ou un bateau et ceci depuis une loi promulguée en 646 pour donner priorité au personnage important travaillant pour le gouvernement. Sur ce grelot en bronze moulé était gravé en caractère sigillaire le nom et rang du fonctionnaire ou du messager et le caractère Eki pour "station". On peut en voir deux au sanctuaire de Tamawakasu dans l'île de Oki. Sur ce manju Il y a apposé son sceau montrant ainsi qu'il en avait un à son nom probablement pour ses aller et venu entre Hirozaki et Edo. Il est possible de rêver que ce fut l'un de ses netsuke.. Plus récemment  ce motif fut utilisé pour les lettres avec accusée de réception en Showa. Le cachet Kan sur ce manju est le même qu'il utilisa sur deux boîtes signées Bôkanshi Ritsuo; l'une dans la collection du Baron Takei Morimasa en 1879 et dont vous avez ci-contre la signaure sur un fond de wakasunuri, l'autre dans une collection privé d'un Daimyo depuis 1733. On ne peut donc pas mettre en doute leur authenticité. cependant ce sceau Kan ressemble à ceux utilisés par Mitsuaki et Sakaï Chubeï qui diffèrent légèrement, celui de Mitsuaki est plus frustre mais il n'est pas impossible que ce netsuke soit de l'un d'eux bien que je le crois personnellement de Ritsuo. 

Mais revenons en à Ritsuo. Son ingéniosité s'est exercée sous les formes les plus diverses, il eut une soif de décoration et y juxtaposer deux matières ne lui suffit pas. Tout va lui devenir bon pourvu que la substance employée concoure à l'effet recherché. Toutes les substances qu'il utilise loin de se heurter, se fondent en une harmonie savante pour un effet très sobre, il a une science de la composition peu commune et c'est dans cet amalgame de matières diverses que Ritsuo apparaît comme un initiateur d'une puissante originalité; découvrant les ressources variées et intéressante de la céramique il se fait potier et se fait construire un four chez lui pour pouvoir modeler et émailler à sa guise de petites pièces destinées à être incrustées comme ce tambour de Gagaku placé dans un cadre en laque en forme de flame appelé Kaen taiko et décoré de dragons. Certains de ses décors sont des trompe l'œil en laques imitant le bois, l'encre de chine ou le bronze. Il exella à imiter des pains d'encre de Chine copié sur le Fang shi mopu. Les pièces en matières diverses qu'il a ajouté donnent un ton spécial et  font le charme de ses œuvres qu'il signa en général d'un cachet "kwan" dont le kanji de droite semble à genoux. L'une de ses pièces signée et suivie de la mention âgé de 78 ans de la collection A.Kay  nous prouve que malgré son âge avancé il n'avait rien perdu de son talent et de la sûreté de sa main.

Ritsuo eu trois fils Ritsutake, qui devint fou et mis fin à ses jours le 10 mars 1727, Il laissa un fils de 14 ans qui ne devint pas laqueur, les deux atres sont Sori et Eiwa que certain prononce Eiu et d'autre Eiha. Sa renomé fut telle que d'autres artisan utilisèrent un sceau kan similaire pour faire face à la demande occidentale.

Il faut aussi mentionner Hanzan qui fut son émule, son travail est admirable et plus raffiné, mais moins vigoureux que celui de son Maître. Ritsuo qui, lui accorda, dit-on, le droit d'utiliser son cachet après sa mort (1747), preuve d'estime qui montre qu'il le trouvait digne de lui succéder et devenir le second Ritsuo. On l'appelait Umenoki Hanzan car il avait un magnifique prunier dans son jardin à Asakusa un qurtier de Edo, mais il est plus connu sous le nom de Mochizuki Hanzan. Son sceau est légèrement différent avec des traits empâtés et un cadre rectiligne, la partie droite a des jambes arquées comme on peut le voir sur la photo en noir et blanc du couvercle de la boîte signée Hanzan copiant Ritsuô avec ce cachet Kan repris d'un vieux catalogue de vente français. Les dates données jusqu'alors sont fausses car s'il était né en 1743 il aurait eut cinq ans à la mort de Ritsuo. On connaît un inro qu'il signa à l'âge de 60ans et l'on sait qu'il est mort en 1790 mais on ignore sa date de naissance.  Il utilisa le cachet Kan mais quand on compare ses éléphants ils sont bien différents de ceux de son maître. Je vous renvoie au deuxième volume de mon ouvrage "Promenade dans l'Art Japonais" pour en savoir plus. 

 

 

Makie is a specific art of Japan inemitable and impossible to copy since its beauty is related to his brightness, transparency and nuances in the shade of color as well as in the indefinnable depth that you find in togidashi. The effect in artistic terms of a lacquer is difficult to describe along with its aesthetic quality which is dependent on the number of layers and the artist's sensitivity.I do not translate the history of lacquer as there are a number of articles and books on the subject in English and Japanese and I can add but verry little on the subject. Although may be on Ritsuo since I went to Hirozaki and study a number of works of art by him and his followers.

 

Ritsuo a man of many talents, born in Ise prefecture in Kanbun 3, his name was Heisuke Ogawa, he study poetry then he met Basho and took the name of Haritsu. He study painting, one signed Bôkanshi Ritsuo Muchuan remind me of Kaigetsudo and was likely to have been made between 1710 and 1723. I went to Hirozaki to look for information in the archive of the Tsugaru clan and I discover a number of things. First Ritsuo was hired by  Tsugaru Nobuhisa in Kyôhô (1723) with the salary of a doctor (30 ryô) and not when he was 50 as often written. He signed Sôu in 1731 or made by Ogawa Sôu that is to say Ritsuô. By 1733 he signed Ritsuô with a green ceramic seal. He excelled in imitating various things such as ink cake copied from the Fang shi mopu. When he died in 1747 he had only signed with the Kan signature for 15 years guess how many inrô he made during that time knowing that he was traveling between Hirozaki and Edo? That required  five days to a week or more travel, depending if he was going on his own on horses or with his Daïmyo due to the Sankin Kotaï system (Daimyo had to reside in Edo and their fiefs alternately, a walk of 45 to 50km a day roughly two weeks trip. These trips explain why he made this manju with a design of Ekireï, a kind of pass to get a new horse at stations. This kind of pass existed since 646 and were carried by government officials or important persons to ensure priority at horse relay station. It was a kind of bronze cast bell on which was written the name and rank of the owner and the word Eki for station. Let's dream that he made this manju for himsef since he was given a horse and a genuine Ekireï when he was travelling on his own. The Kan on this netsuke is the same than one found on two boxes Bôkanshi Ritsuo which authenticity can't be discussed one from Baron Takei Morimasa (1879) see illustration of the signature on a wakasunuri ground, the other from a Damiyo's collection since 1733. Althoughit is similar to the Kan used by Sakaï Chubeï and by Masaaki but this one is a bit crude. There was so much demande for Ritsuo's works that a number of craftsmen working for the Kiritsu kôshô kaisha used a similar Kan for export purposes and made ink stick inro.

When he discovered the varied resources of ceramic he ask to have an oven built to make small pieces of ceramic to inlay as this Gagaku drum placed in a lacquer frame in the shape of a flame with dragons design called Kaen taiko. Some of his work imitating wood or old chinese ink stick copied from the Fang shi mopu can deceive the eye.

Ritsuo had 3 sons: Ritsutake,who became mad and killed himself on the 10th of march 1727, Sori and Eiwa or Eiu that you read Eiha but that is not the reading of Hirozaki people.

We should mention Hanzan who became the second Rituô, here again the date are not accurate since I saw an inro signed made at the age of sixty , he died in 1790 but we do not know when he was born, the date 1743 cannot be accurate since he would have been only five at Ritsuô's death and would not have made this inrô. There are a number of elephant designs which were made by Hanzan and bear a Ritsuô "Kan" seal, but they are quite easily detected the two type of elephant being quite different and the kanji on the right side of the seal seems to be kneeling down  when it is Ritsuo and is bow legged in Hanzan seal as you can see on the black and white photo of a box signed Hanzan copying Ritsuo with a seal: kan taken from an old french sale cataloge.

Since Ritsuô's work and Korin's sold very well in the Exposition Universal, the Kiryû Kôshô Kaisha (the biggest export company at that time) or the Onkosha had some made but with a different technique and on a chalky base (see: Promenade dans l'Art Japonais  vol 2 p.74). Now the problem would be how, without damaging the inro, could we find about the structure? perhaps by Xray . If anyone does know please get in touch with me.

L'art du makie

Cet art spécifique du Japon qui se développa pendant le reigne des Tokugawa et contribua au prestige des grands seigneurs, est inimitable et inégalé aussi est-il étonnant qu'il y ait si peu de collectionneurs pour s'arracher ces chefs d'oeuvres qui témoignent d'une extraordinaire virtuosité et qui étaient collectionnés par les grands Daimiyo comme Matsudaira Seizan(1760-1841) de Hirado qui possédait plus de 100 inro avec leur netsuke ou le Daimiyo de Mino pour qui Koma Yasutada fit 100 inro à décor d'oiseaux. Les Daimyo faisaient faire des laques pour leurs cadeaux. Les riches marchants aussi se firent faire des inro. Hélas après la désintégration du système féodal cet artisanat ne survécu pas à la crise. En 1874 il n'en restait plus lorsque lorsque la Kiritsuet l'Onkosha commença à exporter et embaucha face à l'engouement des occidentaux pour les laques. En 1890 fut crée une société de 30 lacqueurs avec Zeshin.

 

Le travail de laqueur: une histoire de famille

 

Pour passer en revue les différentes familles de laqueurs nous allons tenter de présenter un exemple de signature d’inrō que l’on pourrait qualifier de typique pour chacune d’elles. Dans la plupart des cas on trouve sur les inrō le nom d’une famille qui peut ou ne pas être agrémenté d’un sceau permettant l’identification de l’artiste. Cette coutume ne doit pas nous étonner car en Hollande les peintres utilisèrent eux aussi le même nom de père en fils. Ces laqueurs étaient des virtuoses de la technique comme en Europe les fabricants de Camées. Certains furent des créateurs, des innovateurs, mais la plupart agissaient sur commande reproduisant un modèle ou copiant une peinture célèbre sur un livre.

 L'époque Meïji, face à la demande occidentale, vit naître de nombreux inrō dont certains de grande qualité, avec toutes sortes de signatures, parfois rares, ce qui ne permet pas toujours d'en affirmer l'authenticité, mais est-ce là si important quand il s'agit d'un superbe inrō dont la qualité donne tout le plaisir requis. Peut-on blâmer les marchands japonais à qui les collectionneurs réclamaient avec insistance: Un Kōami, un Kōrin, un Ritsuō ou un Yōyûsaï à une époque où le pays était exsangue et le besoin d'argent frais si impérieux? Si bien qu’un artiste comme Kiyokawa Kichibei né en 1839 , élève de Kobayashi Manjiro, qui s’était installé au 14 de Hongin machi 1 Chome à Tokyo réalisait des ‘Kōami’ avec des décors de paysages en takamaki-e. Iwazaki Kōgyoku (1827-1899 ?), un virtuose du Maki-e, élève de Yōyūsaï dont l’atelier avait fermé en 1851 , figure dans l’agenda de Hayashi, il habitait au 4 Chiyoda-chō à Kanda. Il fut embauché en1873 par la Kiryû Kōshō Kaïsha pour faire des ‘Kōrin’ , des Yoyusaï et des laques sur des dessins de Kyōsaï dont il avait fait la connaissance lors de la restauration du Tōshōgū de Nikko. Il fut le directeur de fabrication des laques pour l’exportation de cette compagnie ; il eut quatre élèves et trois ouvriers nous dit le Tokyo meikō kagami. Il y avait aussi tous ceux qui travaillaient dans les ateliers de cette compagnie.

Quand on connaît le processus laborieux de fabrication de ces merveilles, que j'ai expliquais dans mes ouvrages  et dont on a un aperçu avec celui-ci démonté dont an voit les deux faces et le papier qui fait le corps (il m'a été volé) La fabrication et la décoration prenaient des mois, et si l'on considère le coût actuel de la main d'oeuvre, on doit collectionner ces chefs d'oeuvre et en prendre grand soin.  Je ne replacerais pas ces objets dans leur contexte utilitaire dont il a déjà été largement débattu.

Ritsuô Ekirei 

Ritsuô 

Hanzan 

Sakaï Chubeï (Kan) 

Mitsuaki kan 

 kan atelier Kiryu kôshô kaisha

Atelier de Hanzan  

Hokkeï  

Zonseï  

84 ans Somada Yakyu

Kanko Bunryusaï 

Kansaï

Yasutada 

Kyuhaku 

Toshihide 

Tatsuke Takamasu

Igarashi Doho

Koami Choin                      Choko

Nakaoji sceau Tomi  sceau Moeï 

Kanshosaï 

Toyo 2 

Toshi 

Zokoku 

   Bôkanshi Ritsuô 

Au dos une inscription en caractères sigillaires tirée d'un poème de

 He Tuo, musicien et philosophe de la dynastie des Sui (7ème siècle)

浮雲成舞曲 Sous les nuages flottants, je compose un air de danse

白雪作歌名 Dans la neige blanche, je crée des poèmes

Mon ami Alain Briot a eu bien du mal à en retrouver l'auteur. 

bâton d'encrede Chine 

copie exportée(moulage)

Ritsuô's ink stick inro 

Toshi Kinbyo

Koryu

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